Risque de récurrence familiale
Risque de récurrence familiale
Le conseil génétique devrait être proposé à toutes les familles dont un membre est atteint du SCdL. Le conseil génétique consiste à donner aux futurs parents des conseils sur les risques d'avoir un enfant atteint d'une maladie génétique. Le groupe de consensus international sur le SCdL indique que le risque de récurrence du SCdL chez un futur enfant diffère selon le gène impliqué.
Les gènes (NIPBL, SMC3, RAD21, BRD4 et ANKRD11) qui ne se trouvent pas sur le chromosome X sont des gènes autosomiques (dominants), ce qui signifie que si une mutation est entièrement présente, les effets cliniques se produiront. La plupart du temps, la mutation est nouvelle dans la famille lorsqu'un enfant naît avec le SCdL. Des familles ont été signalées comme ayant plus d'un enfant atteint du SCdL, avec des parents non affectés (47,48). Cela est dû au fait qu'une petite population de certains des ovules ou des spermatozoïdes d'un parent est porteuse de la mutation (on parle de mosaïcisme germinal). Pour cette raison, on ne dit jamais que le risque de récurrence pour les futurs enfants est nul. Il est également possible qu'un parent très légèrement atteint, présentant une mutation dans l'un de ces gènes, ait 50 % (1 sur 2) de chances de transmettre cette mutation lors de chaque grossesse ultérieure. L'expérience conjointe des auteurs, basée sur 560 familles ayant un enfant avec une variante du NIPBL, est que le risque de récurrence dû au mosaïcisme germinal est de 0,89% (un peu moins de 1 sur 100).
Pour les gènes (SMC1A et HDAC8) situés sur le chromosome X (liés à l'X), la plupart du temps la mutation est nouvelle dans la famille. Si la mère n'est pas affectée mais porte la mutation, le taux de récurrence serait de 50 % (1 sur 2) à chaque grossesse ultérieure. Le conseil génétique est parfois difficile, car les frères et sœurs atteints peuvent présenter des anomalies cliniques variables (3,35,41,42). Cela est également vrai pour les familles présentant des mutations RAD21.
Si aucun test moléculaire n'a été effectué, le risque global de récurrence du SCdL a été calculé par le passé à 1,5 % (1½ sur 100) (49). (R6).